Pia Spring pratique l’unihockey depuis 20 ans. Il y a 6 ans, une activité supplémentaire est venue s’ajouter aux entraînements : diriger des matches. Cette arbitre R3 nous raconte les exigences liées à cette fonction, ses moments les plus marquants et sa fascination lorsqu’elle officie en tant qu’arbitre sur le terrain.
Âge : 35 ans
Domicile : Langnau
Profession : co-responsable controlling & tarifs à la Fondation Lebensart (100 %)
Arbitre depuis : 2012
Qualification : R3
Nombre d’engagements par saison : 8-10 journées
Pia Spring a commencé à jouer de l’unihockey sur petit terrain il y a 20 ans avec l’UHT Schangnau. Encore aujourd’hui, elle s’entraîne deux fois par semaine. Il y a 6 ans, son club cherchait d’urgence des arbitres et elle a donc décidé de suivre un cours. « Pour mon équipe, c’est pour ainsi dire un soulagement de savoir que je m’engage en tant qu’arbitre pour le club. Auparavant, nous devions toujours tirer au sort qui assumerait cette fonction, ce qui nuisait à l’ambiance au sein de l’équipe », précise Pia Spring. Sa carrière a débuté avec des matches de juniors. C’est là qu’elle a vécu son moment le plus marquant jusqu’ici. « J’ai sifflé une pénalité de deux minutes et les juniors n’ont pas compris pourquoi, étant donné que la plupart d’entre eux ne connaissent pas les règles. Six garçons me regardaient d’un air interrogatif et n’avaient aucune idée de ce qui se passait. » C’est à ce moment-là qu’elle a réalisé qu’il ne suffisait pas d’être présente sur le terrain, de siffler et de montrer le signe prescrit. Il fallait aussi apporter une explication. « Tous les regards étaient tournés vers moi et je me suis demandé : comment suis-je arrivée au milieu de tout cela ? » Pia Spring a donc dû s’habituer progressivement à être tout d’un coup au centre de l’attention. Mais c’est justement cela qui lui est maintenant profitable, et ce également dans le milieu professionnel : « J’ai appris à faire face, à prendre position et à m’imposer. Cela m’a beaucoup apporté au niveau personnel », explique-t-elle.
Il faut être flexible
Actuellement, Pia Spring arbitre des matches de 3e / 4e / 5e ligue Messieurs petit terrain. Étant donné qu’elle joue elle-même en 1re ligue Dames, elle a moins souvent l’occasion d’y diriger des matches. Au début, il est difficile en tant que femme d’arbitrer des rencontres masculines car un certain scepticisme se fait souvent sentir à son égard. « Mais dès que j’ai donné deux ou trois bons coups de sifflet, ils se disent "ah, en fait, elle siffle bien" et me respectent ensuite davantage. » Aucun match n’est identique à un autre et c’est précisément cela qu’elle trouve fascinant dans son activité d’arbitre : « Je dois être flexible et ne peux pas me dire que je vais siffler aujourd’hui exactement de la même manière que dans mes 20 derniers matches. » L’ambiance est à chaque fois différente, les équipes ont parfois une certaine animosité liée au match précédent. Lorsqu’elle a encore un peu de temps à disposition en dehors de l’unihockey et de son métier, Pia Spring suit attentivement une autre discipline sportive : le hockey sur glace. L’habitante de Langnau ne rate quasiment aucun match à domicile de son club favori, le SCL Tigers.